George Alec Effinger - "Les nuits du Boudayin"

Cyberpunk oriental

Dans une bonne bibliothèque de SF, au rayon cyberpunk, on trouve les trois tomes des enquêtes de Marîd Audran, la fameuse trilogie de George Alec Effinger traduite à la fin des années 80 dans la collection Présence du Futur : «Gravité à la manque», «Privé de désert» et «Le talion du Cheikh». Ces perles jamais rééditées font enfin leur retour, accompagnées de huit nouvelles dans le même univers, dans une magnifique intégrale sous couverture cartonnée des éditions Mnémos.

Dans une ville future du Moyen-Orient, où l’on parle un arabe aux accents égyptiens, perses et levantins, on vient dans le quartier du Boudayin pour les bars, les prostituées sex-changistes, la drogue et les cyber-implants au marché noir. Marîd Audran, le détective privé indépendant au cerveau non câblé, y est comme chez lui, louvoyant entre les interdits de l’Islam, la police et les pontes du milieu. Quand les morts commencent à s’accumuler autour de lui, tout le monde compte sur lui pour démasquer les coupables.

Entre cyberpunk, roman noir et orientalisme exotique, les enquêtes de Marîd Audran, ponctuées par les appels à la prière du muezzin, les sourates du Coran et les oracles du Yi-King, sont les nouvelles Mille et Une Nuits d’un futur cybernétique addictif.

« Les nuits du Boudayin » de George Alec Effinger, aux éditions Mnémos

Article paru le 08 février 2015 dans le Républicain Lorrain.